Pour une ville ou un quartier, un réseau de chaleur, aussi appelé réseau de chauffage urbain, est un véritable chauffage central. En effet, grâce à un réseau de canalisations (le plus souvent situé sous la voirie), il alimente en énergie les immeubles et bâtiments qui lui sont raccordés.
Cette énergie provient d’une ou plusieurs chaufferies centralisées qui sont le plus souvent multi-énergies.
Le fonctionnement du réseau
Un réseau de chaleur fonctionne grâce à :
- L’unité de production de chaleur, ce qu’on appelle la chaufferie, où est produite la chaleur, qui est transportée par le réseau de canalisations, sous forme d’eau chaude ou de vapeur.
- Un réseau de distribution (canalisations) qui achemine la chaleur jusqu’aux points de livraison des bâtiments, et qui récupère l’eau qui a refroidi, direction la chaufferie pour être chauffée à novueau.
- Des points de livraison, aussi appelés « sous-stations » au pied des bâtiments raccordés, et dont la fonction est de transformer la chaleur en provenance de la chaufferie et d’adapter sa distribution aux besoins, via le réseau « secondaire », intérieur à l’immeuble ou bâtiment.
La production de chaleur
Cette chaleur peut être générée à partir de toutes les énergies existantes :
- les énergies renouvelables (biomasse, géothermie, photovoltaïque, etc.)
- les énergies de récupération (incinération d’ordures ménagères, récupération de la chaleur fatale, etc.)
- les énergies conventionnelles (cogénération, gaz, charbon, électricité, etc.)
La chaufferie est une installation de très grande puissance, gérée de façon industrielle avec la meilleure maîtrise possible de la combustion et des rejets dans l’atmosphère.
Cette chaleur peut être véhiculée sous trois formes distinctes :
- L’eau chaude dont la température est limitée par la réglementation à moins de 110°C.
- L’eau surchauffée qui est de l’eau chaude maintenue liquide à une température élevée généralement autour de 180°C par un maintien fort en pression (comme dans une « cocotte-minute »).
- La vapeur. Les anciens réseaux ont été conçus à partir de techniques de production maritimes et fonctionnent ainsi à la vapeur. Ce choix ne nécessite pas l’usage de pompes pour la circulation du fluide dans le réseau contrairement aux réseaux à eau.
Pour éviter tout risque de corrosion, l’eau du réseau est traitée pour en enlever tout élément agressif entre autres le calcaire. Nous analysons l’eau tous les jours, et, une fois par an, un contrôle officiel est réalisé.